Vu Julieta, le film d’Almadovar : l’histoire d’une mère que sa fille a quittée et dont elle n’a plus de nouvelles depuis douze ans. Elle écrit alors l’histoire de sa vie afin de révéler la vérité à sa fille, et c’est cette histoire, ces souvenirs, que le film raconte, jusqu’au moment où elle reçoit une lettre de sa fille et va pouvoir la retrouver. C’est un bon film. Je me demandais alors ce qui me fait dire ça, et quels sont les éléments qui constituent ce film et pourquoi ils provoquent de fortes impressions chez le spectateur. Elles peuvent être des émotions ou des résonances à des croyances ou des vues de la réalité, du monde, des relations humaines. Des réactions à notre propre fonctionnement et nos propres expériences, ou à des expériences que nous n’avons pas eues mais auxquelles nous pouvons nous identifier ; au fonctionnement humain plutôt qu’à notre fonctionnement, à la contemplation de la vie plutôt qu’à celle notre vie.

La vie est une histoire : causalité, temps, dualité ; la passion amoureuse, l’amitié, la fidélité ; la maladie et la mort ; la culpabilité et la responsabilité, être l’auteur de ses actes ; les relations : l’attachement et l’abandon…

4 juin 2016, Cabrières d’Aigues